Photo: Samuel Pasquier
Dans une ambiance festive et collective, Trop humains est un chassé-croisé de scènes humoristiques toutes plus cinglantes les unes que les autres. Si, une fois de plus, Étienne Lepage confronte nos petites lâchetés superficielles, nos travers secrets et notre hypocrisie quotidienne, une lueur humaniste apparaît : le vivre-ensemble passera par la reconnaissance et l’acceptation de nos paradoxes.
Tour à tour, des personnages mythiques, joués par 10 interprètes, s’élancent, se fâchent, dérapent, cafouillent, s’enfonçant ainsi dans un carnaval délirant et familier.
Entre dure réalité et fantasme total, Lepage explore les revers d’une société occidentale pleine de lubies et de failles. À travers les fissures de ce monde qui court à sa perte, le dramaturge laisse tout de même poindre la lumière. Et si le courage de se regarder en face nous permettait d’évoluer ensemble ?
« Parce qu’on chie dans l’eau potable
On chie dans l’eau potable !
On fait ça !
Pis on est même pas reconnaissants !
De chier dans l’eau potable !
Est-ce que l’humanité est accomplie
coudon’ ?
C’est-tu ça qui se passe ? »
Pour cette ouverture de saison, Catherine Vidal, (La mouette, Le Grand Cahier, Chapitres de la chute), codirectrice artistique et générale du 4’Sous, s’empare de la scène et s’entoure d’une joyeuse équipe formée d’artistes de la relève et de complices de longue date. Trop humains marque ainsi la 5ième collaboration entre Vidal et Lepage (à qui l’on doit Le ravissement, Logique du pire, Rouge Gueule) où celle-ci s’empare de ce texte savoureusement drôle et percutant avec précision et humour pour nous inviter dans une grande fête des mots et des corps !