Photo: Yanick Macdonald
Une production du Théâtre de Quat’Sous
Un homme et une femme en couple ne font-ils qu’un après plusieurs années de vie commune ? C’est à leur routine qu’Ingmar Bergman, l’une des figures les plus célèbres du cinéma mondial, s’est intéressé en 1973. Quarante six ans plus tard, James Hyndman entreprend l’adaptation de ces Scènes de la vie conjugale du 9 avril au 8 mai 2019 sur les planches du Théâtre de Quat’Sous. Parions que plusieurs couples sauront se reconnaître dans leur propre quotidien en observant celui de nos protagonistes, campés par James Hyndman et Evelyne de la Chenelière.
Depuis toujours, des hommes et des femmes de tout temps ont été assez insensés pour s’engager dans le couple. Bienveillants, violents, attentifs, dépendants, ils se sont dévoilés l’un à l’autre, crument, dans leur lumière et leurs failles. Peut‑être ont-ils construit cette pierre d’assise pour se soustraire à la solitude. Car personne ne veut prendre le risque de mourir seul.
Après que James Hyndman ait présenté les textes de Bergman dans le cadre des lectures publiques du Théâtre de Quat’Sous, une adaptation s’imposait. Avec ce scénario original pour la scène et la complicité d’Evelyne de la Chenelière, il nous livre sa vision personnelle et recontextualisée de l’œuvre, traitant du couple et ses enjeux, ainsi que de l’amour et ses aléas.
« Il y a une espèce de perte de soi qui est un peu inévitable dans le couple. Ce n’est pas blanc ou noir. On se perd, il faut que l’on se retrouve, mais se retrouver dans le couple avec l’autre, ça permet à un soi plus fort d’émerger. Parce qu’il s’est nourri de ce rapport à l’autre », explique James Hyndman.
La vie amoureuse, cette valse à cent temps. On y entre avec fougue. On la vit dans la tendresse. On en ressort abimé, vidé, meurtri. Sommes-nous donc des analphabètes du sentiment amoureux pour que tant d’espoir vire au cauchemar à deux ? Et James Hyndman d’ajouter : « Je ne connais pas les réponses aux questions posées dans la pièce et je suis heureux de ne pas les connaître, mais je pense que Scènes de la vie conjugale est une œuvre criante de vérité ».