Photo: Simon Gosselin
Une coproduction du Théâtre de Quat’Sous et de La Colline — théâtre national
La pièce a été créée à La Colline — théâtre national (Paris) et jouée du 8 novembre au 2 décembre 2017.
Et si votre bouche se refermait à tout jamais ?
Après une « performance coup-de-poing » (sceneweb.fr) livrée par Marie‑Ève Milot sur la scène de La Colline à Paris en 2017, Les barbelés d’Annick Lefebvre, dans une mise en scène d’Alexia Bürger, s’érigent au Quat’Sous en septembre. « Dire que c’est impressionnant de force et d’émotion serait en deçà de la réalité », avait écrit l’hebdomadaire français Marianne à propos du spectacle lors de sa création.
Le souffle dense des Barbelés interroge les conventions, ausculte les blessures, décortique les identités. Habité de nos souffrances, de nos désirs, il susurre, réclame et hurle notre plus profonde envie : la liberté. La liberté de dire. Celle de se taire, aussi.
Quand un être humain réalise que des fils barbelés lui poussent dans le corps, que sa gorge et sa bouche en seront bientôt envahies, l’empêchant peu à peu de respirer, c’est alors que surgit l’urgence de la parole. Dire les derniers mots de l’ultime heure de sa vie, tant qu’il est encore temps. Les mots trop longtemps censurés. Les mots qui débordent. Les mots qui exultent.
« On va peut-être réussir à créer un espace pour les autres voix. Pour les voix des autres. Un espace pour celles qui, en ce moment, s’expriment en mineur. » — Annick Lefebvre, autrice