À la mort de sa grand-mère, Léna, 16 ans, reçoit en héritage un vieux piano désaccordé. Elle remonte grâce à lui le cours du temps, depuis la vie de sa mère jusqu’à celle de la mère de sa grand-mère ; une lignée de femmes marquées par la colère – et par le silence qui a suivi l’expression de cette émotion fondamentale – dont elles portent toutes le poids.

Rébecca Déraspe nous plonge avec finesse dans une intrigue qui transcende les générations. Elle nous invite à suivre la quête de cette adolescente cherchant à percer le mystère d’un legs familial trouble. Car les récits qui nous façonnent prennent racine bien avant nous : comment s’en approcher sans se perdre, en recueillir les éclats – de douleur, parfois de joie – et les faire nôtres pour mieux avancer ? Nous sommes les héritières d’une histoire que l’on ne connaît que par bribes et qui, pourtant, nous construit.

Présentée par le Théâtre Bluff (Mario Borges et Joachim Tanguay), La cathédrale engloutie marque la première pièce de Rébecca Déraspe (Les glaces, Les filles du Saint-Laurent, Ceux qui se sont évaporés), lauréate du prix Jovette-Marchessaut 2025 et la première mise en scène de Florent Siaud (Le misanthrope, Les enivrés, Toccate et fugue) au 4’SOUS. Le Théâtre Bluff (Le poids des fourmis, Rose) connu pour destiner leurs spectacles aux ados, fait ici un pas de côté dans sa mission en destinant leur nouvelle création à un public autant adulte qu’adolescent : l’occasion de réunir différentes générations !