Photo: Marie-Andrée Lemire
Parce que se tenir la main contre les vents de l’adversité est à peine ce qu’il nous reste comme possibilité, et encore ça doit rester une image, le contact physique nous étant interdit, ce sont vers les amis, les alliés que nous nous sommes spontanément tournés.
Parce que nous tenions à ce qu’une part du FIL 2020 soit vivante, nous avons choisi d’oser occuper des scènes et des salles de spectacles pour faire vivre, cette année encore, la littérature. C’est au Théâtre de Quat’Sous que nous avons choisi d’inaugurer ce festival « sous contrainte » mais bien vivant.
Un projet s’est imposé tout naturellement : un Cabaret de la Résistance. Trouver la force de résister par les mots, dans les mots, avec les mots. Plonger dans des textes qui ont parlé de résistance sous toutes ses formes : politique, sociale, sexuelle. Parler de fuite, aussi, qui est une sorte de résistance. De refus, mais aussi de solidarité, d’engagement et de dégagement.
« Ce sera une prise de parole, quoi. Devant une cinquantaine de personnes masquées, démasquées, emmurées, libérées, assises, debouttes, à boutte » comme nous l’a si bien dit Olivier Kemeid, auteur, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre de Quat’Sous.