Photo: Frédérique Ménard-Aubin
Une production de Jocelyne Montpetit Danse, en codiffusion avec le Théâtre de Quat’Sous
Porté par le désir d’ouvrir ses portes à toutes les disciplines artistiques, le Théâtre de Quat’Sous accueille Jocelyne Montpetit, chorégraphe reconnue sur la scène internationale, dans un spectacle où la danse s’imprègne de théâtre et de poésie.
Depuis plus de 10 ans, Jocelyne Montpetit poursuit l’idée de travailler autour de l’oeuvre de Tatsumi Hijikata : La Danseuse malade.
À la poursuite de cette Danseuse malade, elle amasse des bribes d’informations auprès des plus grands intellectuels japonais et des danseurs d’Hijikata. Peu à peu, le projet prend forme.
Mais qui était donc la Danseuse malade ? Était-ce cette femme couchée au fond de cette pièce se mêlant aux souvenirs de Hijikata ? Était-ce sa sœur morte qui accompagna le maître à travers sa danse et pour laquelle il garda sa chevelure longue toute sa vie : « Quand je danse c’est le cadavre de ma sœur morte qui s’érige dans mon corps et qui danse ». Se cachait-elle dans la montagne du Tohoku d’où il venait et où vivent les esprits ? Était-elle ici ou là, dans la fente d’un mur, dans la fumée d’une soupe chaude, dans l’haleine d’un bœuf ?
Jocelyne Montpetit livre ici une interprétation toute personnelle de ce livre des sens, mêlant son imaginaire à celui de Hijikata, ce génie de la danse du XXe siècle dont elle suivit des « leçons de ténèbres », il y a 25 ans, dans son studio de Tokyo : L’Abestokan. Elle vient à la rencontre de cet esprit anarchique et provocateur, incarnant une Danseuse malade occidentale et moderne, toujours habitée par l’esprit de la danse, mais aussi par les spectres de la maladie et de la mort.