Photo: Marlène Gélineau Payette
Une coproduction du Théâtre de Quat’Sous et de la Compagnie Theodor Cristian Popescu
Une nuit d’été chaude dans une tour d’habitation, au milieu d’une cité quelconque. Comme un scénario bien rodé, tous les jours Vanina rentre de son travail, prend sa douche, boit du cognac et s’endort sur le canapé. Comme tous les soirs, elle ne se souvient plus de ce qu’elle a fait de sa journée. Karpati, qui la voit de sa fenêtre, aimerait tant l’embrasser. Quant au concierge Lemonnier, il voudrait bien savoir, de son sous-sol, pourquoi l’eau ne monte plus au-delà du septième étage. Fatima, elle, reçoit son amant toutes les nuits, en cachette de sa colocataire. Mais ce jour-là, tout se dérègle. Une étrange tempête se déclenche dans les couloirs de la tour. Un immeuble, un ascenseur, une fuite d’eau. Entre rêve et réalité, entre passé et présent, entre dialogues et narration, le destin tumultueux de ces personnages se délie dans un tourbillon chaud.
Arrivé à Montréal en 2003, le metteur en scène d’origine roumaine, Theodor Cristian Popescu, a démontré en peu de temps son talent et sa passion pour les voix contemporaines les plus exigeantes du théâtre européen. Cet artiste singulier s’est imposé par son regard atypique au cœur de notre culture et par sa richesse comme créateur au sens poétique indéniable. Une vision du théâtre forte et nécessaire.
Une nuit arabe permet également la découverte de Roland Schimmelpfennig, auteur, traducteur et metteur en scène, né en 1967 à Göttingen. Sous l’inspiration des Contes des mille et une nuits, ce texte nous plonge dans l’imaginaire fulgurant d’un des auteurs dramatiques allemands les plus marquants de sa génération.
Le Théâtre de Quat’Sous est fier de pouvoir offrir un espace de création à un metteur en scène des plus effervescents et de faire entendre la parole de cet auteur européen montée pour la première fois sur une scène professionnelle montréalaise.