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Photo: Yanick Macdonald

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« Wit : l’esprit qui se démarque par sa vivacité, son éclat, son ingéniosité. »

La saison 05 – 06 du Théâtre de Quat’Sous se poursuit en vous proposant des rencontres fortes et intimes avec des personnages dont la

vie a été façonnée par leur rapport à l’écriture. Éléments fondamentaux du corps vivant et du corps raconté, le sang et l’encre composent

une seule et même marée pour nous entrainer vers des regards qui portent l’urgence des grands questionnements.


50 ans, Vivian Bearing, éminente docteure en littérature et spécialiste de poésie anglaise du XVIIe siècle, apprend qu’elle est atteinte d’un virulent cancer. Elle se retrouve alors aux prises avec une douleur insupportable et, pour la première fois de sa vie, à court de mots. Elle est seule dans sa chambre d’hôpital avec son ironie, son savoir et une lucidité désarmante. La lutte qu’elle devra mener pour préserver sa dignité l’obligera à se réconcilier avec la vie. 

Avec ce texte poignant, empreint d’humour et de vitalité, nous nous voyons placés devant l’évidence que ce combat ne peut être mené avec une seule arme, aussi féroce soit-elle. L’intelligence ne peut résoudre tous les maux tout comme la bonté n’arrive jamais à nous soustraire complètement à la douleur. Vivian Bearing, qui s’est toujours servie de son acuité intellectuelle et de sa rigueur impitoyable pour tenir la vie et les émotions à distance, nous raconte comment elle s’est consacrée à la littérature tandis que la mort s’inscrit lentement, mais violemment dans son corps. « L’insurmontable barrière entre la vie et la mort ne serait rien de plus qu’un souffle, qu’une simple virgule… » 

Dans ce texte primé par le Pulitzer en 1999, Margaret Edson nous plonge dans une réflexion qui va bien au-delà de la maladie. Une écriture toute en finesse et un sens vigoureux de la répartie procurent à ce récit une lumière éblouissante. En accompagnant Vivian Bearing, nous n’avons d’autres choix, comme être humain, que de revoir notre position face à notre propre fragilité. 

Pour cette première traduction québécoise de la pièce de Margaret Edson, la metteure en scène Denise Guilbault a choisi Louise Turcot, comédienne d’élégance et de grand talent, pour assumer ce tour de force qu’est la tragédie personnelle de Vivian Bearing. W;t ou Combattre avec humilité afin d’accepter l’inéluctable fin. 

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