Conquis par le récit poétique inspiré, agité et enflammé du jeune auteur Dany Boudreault, Marcel Pomerlo monte sur les planches du Quat’Sous pour nous offrir une forme de vertige théâtral.

Appel à se consumer, les mots de Dany Boudreault, bouillonnants entre colère et ironie, sont autant de flèches qui se lancent à corps perdu dans le mouvement. « C’est du sport avoir de l’idéal » dit cette voix qui parle au « je », cet être terriblement vivant qui explose et avoue du même souffle « je retombe toujours sur mes jambes de guerre ».

Écriture qui porte en elle une théâtralité forte, ce texte aux fractures constantes a suggéré à Marcel Pomerlo un spectacle où le corps, les mots, les silences, la – ou plutôt – les musiques s’entrecroisent, s’entrechoquent.

Après le succès de l’auto-fiction L’Inoublié, Marcel Pomerlo revient à la performance solo porté par un univers poétique puissant et lyrique qu’il nous offre sur la scène dénudée du Quat’Sous, habillée simplement des éclairages d’Étienne Boucher. Appuyé par une trame musicale tissée d’influences multiples, évoquant en contrepoint les lieux d’exaltations, de voyages, de folies, cette performance nous livre en pâture les vieux dragons tapis sous la peau.

« l’irrémédiable absolu / j’attends ça / avec l’humanité tremblante ».