Photo: Yanick Macdonald
Une production du Théâtre de Quat’Sous
Le Théâtre de Quat’Sous est fier de présenter le dernier opus de sa saison 05 – 06. Une saison où se succèdent les rencontres fortes et intimes avec des personnages dont la vie a été façonnée par leur rapport à l’écriture. Éléments fondamentaux du corps vivant et du corps raconté, le sang et l’encre composent une seule et même marée pour vous entraîner vers des regards qui portent l’urgence des grands questionnements.
En pleine nuit, un professeur se rend chez un étudiant après avoir mis le feu à son appartement. Il lui annonce que la littérature est morte, que l’art n’a plus de sens, que l’homme n’en a plus besoin. Il lui parle du massacre des vaches folles. Il lui prédit d’autres massacres. Il lui parle aussi de souillure, de pureté et de la bêtise qui envahit le cœur et l’esprit des hommes. À l’aube, les masques tombent. Si vous étiez un livre, lequel seriez-vous ?
Le texte de Larry Tremblay pose la question des idéologies dangereuses qui misent avant tout sur la pureté (du sol, du sang et du reste) pour attirer vers eux des jeunes gens. Des guerriers vierges qui ne demandent qu’à incarner cette radicalité qui vibre dans leurs veines. Qui n’attendent que cette parole forte qui indique la direction à suivre. Se sacrifier pour des idées. Des idées qui quittent la pensée pour s’alourdir de massacres et d’indécences capitales. Que se cache-t-il derrière ces idées ? La nuit a‑t-elle investi les cœurs ?
La hache est une œuvre saisissante qui met en valeur la richesse et la singularité de cet auteur inclassable. Une voix majeure qui fréquente les escarpements de nos vies. Un récit, véritable glissement de terrain, qui risque d’ensevelir ce qu’il nous reste d’innocence.